17.5.12

Surprotection ?

Je voudrais vous parler de tous ces accessoires qu'on met sur le cheval pour le protéger des frottements, de la météo etc. : amortisseurs, guêtres, couvre-reins...

A force de trop protéger le cheval, on le rend plus vulnérable face à la nature. 
Certes, il y a des éléments indispensables dans la protection du cheval comme le tapis de selle qui empêche de blesser le cheval par les frottements de la selle mais cela est une protection contre les frottements du matériel que l'homme à crée pour le confort du cavalier et du cheval au travail et non pas par des facteurs extérieurs comme la météo, la nature.


Je voudrais plutôt parler tout d'abord des guêtres/protèges-boulets/bandes qui servent à protéger les membres. Est-ce que tous les chevaux en ont besoin ? Je trouve que rien ne sert d'en mettre si on travaille sur le plat car on reste tout de même dans les allures naturelles du cheval même si on veut travailler les cessions, les épaules en dedans et autres figures. On le voit dans les concours de dressage : aucune protection de membre autorisée. Bien sur, il y a des exceptions : certains chevaux par leurs aplombs peuvent s'auto-blesser lorsque leurs deux antérieurs ou deux postérieurs se frottent entre eux. Le cheval peut aussi "se marcher dessus", c'est à dire lorsque les postérieurs vont marcher sur les glomes (talons du sabot) des antérieurs et ainsi le cheval va se blesser. Cela est du généralement à un fort engagement (le cheval se méjuge) et dans ce cas, on utilise des cloches qui recouvreront le sabot (et ainsi les glomes).
Par contre, je trouve indispensable les guêtres lors de la pratique en saut d'obstacle comme en cross car tout d'abord, le cheval saute, doit prendre un rythme soutenu et peut effectuer des courbes serrées ; les membres peuvent alors s'entrechoquer mais aussi taper sur les barres d'obstacles ou les obstacles de cross. De plus, le cheval n'a pas l'habitude de sauter aussi haut et de faire des enchaînements aussi rapides.
En ce qui concerne les balades, je trouve que les guêtres sont indispensables pour les chevaux qui n'en font pas souvent et qui ne sont pas montés que pour ce loisir, car il y a toutes sortes de terrains différents (terre, cailloux, branches...) et les membres du cheval n'y sont pas forcément habitués puisque le cheval à l'habitude de travailler en carrière. Pour les chevaux qui ne font que du loisirs et/ou qui vivent au pré, on peut se permettre de ne pas mettre de guêtres puisqu'ils sont constamment vulnérables face à la météo et ainsi deviennent plus résistants.

Concernant la bavette (sangle large au niveau du ventre pour protéger le ventre des coups des antérieurs lorsque ces derniers se plient pendant le saut), je ne la trouve pas tellement nécessaire : même si les antérieurs sont pliés à leur maximum, ils restent quand même assez en avant par rapport à la sangle. Elle n'est vraiment nécessaire qu'en cas de CSO de haut niveau.

A propos de l'amortisseur, objet se plaçant sous la selle qui sert à amortir les chocs et à répartir les pressions sur le dos du cheval, faut-il toujours en mettre un ? Comme les guêtres, peut-être n'est-il pas indispensable sur le plat mais pour le saut d'obstacles, je le trouve très important. Personnellement, je met toujours un amortisseur de dos (je n'ai pas mon cheval mais j'en monte des différents) mais j'estime qu'un cheval qui n'a jamais porté d'amortisseur de sa vie n'en a pas besoin. On devrait d'ailleurs habituer les chevaux à ne pas en avoir et n'utiliser un amortisseur qu'en cas de problèmes de dos ou comme moyens préventifs de ces problèmes de dos, par exemple pour les chevaux prenant de l'âge.

Qu'en est-il du couvre-rein et de la couverture ? La encore, cela dépend des chevaux. Les chevaux rustiques (qui ne sont généralement jamais tondus) n'en ont pas besoin. Les chevaux de selle en revanche, je pense qu'ils devraient déjà avoir une couverture. Concernant le couvre-rein, cela dépend de l'epaississement de leur poil et s'ils sont tondu. S'ils sont tondus, la question ne se pose plus, le couvre-rein et la couverture sont indispensable puisque auparavant, aucun cheval n'avait les poils rasés !

Qu'en pensez-vous ?

21.4.12

L'Ethologie

L'éthologie est pour moi la réelle relation entre le cavalier et son cheval.
Pauline Beulze - Naïade
L'éthologie passe par le travail à pied, le travail en liberté, c'est avant tout du dressage. On demande au cheval d'effectuer des mouvements sans l'intervention d'une bride ou autre harnachement mais juste un stick. Des mouvements comme le pas espagnol, le cabré, des rotations sur les antérieurs/postérieurs, la révérance... et il existe une infinité de mouvements... Les videos sont nombreuses.

L'éthologie est la réelle volonté du cheval à travailler. On exerce cette discipline sans filet/sans mort puis sans licol quand la confiance est établie donc si le cheval ne veut pas mettre de sa bonne volonté, il peut juste désobeïr... mais généralement ce n'est pas le cas. Au contraire, dans les disciplines montés, le cheval a l'obligation d'obeïr au risque de se prendre une punition comme un coup dans la bouche, dans les flancs ou un coup de cravache ; alors qu'on ne peut pas forcer, "menacer" un cheval en éthologie qui n'a pas envie de faire ce qu'on lui demande, le punir n'aurait aucune utilité.

Pauline Beulze - Naïade


L'éthologie, c'est aussi la découverte de la propre expression du cheval. Ce n'est pas savoir s'il a un galop confortable, s'il sait bien sauter ou non, c'est visualiser sa propre personnalité : sa capacité à apprendre, sa volonté, comment il se comporte...

C'est la discipline la plus magique car la relation entre l'Homme et le cheval est là. Voir un cheval attentif à vos mouvements, qui "joue" avec vous, qui ne s'enfuit pas malgré qu'il soit en totale liberté. On prend cette satisfaction personnellement.

Je n'ai jamais, ou presque, fait d'éthologie avec un cheval mais c'est pour moi, cette visualisation de l'éthologie que j'ai. Et si un jour j'ai mon propre cheval, c'est une discipline que j'adorerai pratiquer.

16.2.12

Saut d'obstacle : "Je n'arrive pas à sauter"

J'ai crée ce sujet car il y a quelques mois, j'ai fais une séance de saut d'obstacles et cela s'est mal passé. Je n'arrivais pas à suivre le mouvement du cheval, j'étais tout le temps projetée en avant. Tout était deréglé et je me suis senti très mal pendant la semaine. Mais finalement, j'ai chercher mes erreurs.

    Jade L (moi) - Quelza
    Haras de Chambly
    Au trot, on prend un rythme tonique, réactif. Le cheval doit se porter vers l'avant naturellement (impulsion). Le buste est droit et non pas trop en avant, le regard est au loin. Les rênes sont assez courtes pour bien encadrer le cheval et la tête de la monture est légèrement remontée (en tout cas, le nez du cheval ne doit pas plonger vers le bas).
    Au galop, le cavalier prend un rythme régulier et tonic sans aller trop vite.

    A l'abord, restez redressé. Votre buste ne doit pas se pencher en avant au risque de mettre du poids sur les épaules du cheval qui aura du mal à lever les antérieurs. Ne vous agitez pas à l'abord de l'obstacle et surtout entre les obstacles (cela est valable après la réception), cela risque de déséquilibrer le cheval. Restez redressé, agissez quand il faut : s'il n'est pas assez tonique, donnez des jambes sans vous agiter et gardez les rênes tendues.

    Jade L (moi) - Quelza
    Haras de Chambly


    Au moment du saut, il faut se mettre en équilibre.
    Mettez vous au dessus de vos pieds. Votre bassin reste au dessus de la selle (et non pas trop en avant), votre regard au loin, le buste s'incline vers l'avant pour suivre le mouvement mais votre bassin reste au dessus de la selle. Le bas de jambe est fixe mais les genous sont desserés. Vos doigts le sont aussi pour permettre au cheval d'étendre son encolure et vos mains accompagnent le mouvement de l'encolure mais les rênes restent tendus. N'hésitez pas à raccourcir vos étriers si vous n'arrivez pas à suivre le cheval.

    Jade L (moi) - Quelza
    Haras de Chambly



    Adaptez votre position en fonction de la hauteur des barres. Pour de petites barres, vous avez juste à vous "lever".

    A la réception, généralement, les chevaux accélèrent donc il faut absolument se redresser, les épaules légèrement en arrière et ralentir/reprendre un galop cadencé et actif.


    Education du cheval.

    Un cheval ne naît pas débourré, dressé à la perfection ou prêt à sauter des montagnes. Non, le cheval est certes sous les ordres de l'Homme mais il faut tout lui apprendre.


    • Débourrage
    Le débourrage est un moment délicat de la vie du cheval. C'est là qu'il apprend à être proche de l'Homme. Il faut lui apprendre à supporter le poids de la selle puis du cavalier tout en ayant un locomotion normale et avoir le mors dans la bouche, ce qui n'est pas très confortable donc certes il y a des déceptions. Le poulain se cabre, rue, embarque. 
    Je vois des vidéos sur internet nommée "Saloperie de poulain" par exemple et je vois le poulain laché dans la carrière (tel un cheval sauvage dans un rodéo) qui part au triple galop en panique et ensuite, le "cavalier" se plaint que le poulain l'a mis à terre ! Le poulain ne va pas partir sur la main, au pas espagnol, bien sûr que non. Je trouve que certains cavaliers n'ont pas la mentalité qu'ils sont censés avoir.


    • Travail à cheval
    Après le débourrage, il y a l'équitation. Chaque cheval est différent, il faut s'adapter en fonction de ses réactions. Il ne faut pas s'énerver si l'on n'arrive pas à doser les hanches et les épaules quant on fait une cession à la jambe ; soit le cheval ne sait pas [bien] le faire et il faut lui apprendre, soit le cavalier ne précise pas assez bien ses actions.

    Quant on travaille un cheval, c'est de l'apprentissage ; que ce soit pour le cheval ou le cavalier. Même si on ne le réalise pas vraiment, il faut faire attention aux gestes qu'on effectue sur le dos de sa monture. On garde toujours un contact avec la bouche du cheval certes, mais on ne se rend pas compte que des fois on tire un peu trop. Imaginez-vous à sa place, vos commissure qui sont tirées vers l'arrière et le mors qui est quand même en métal !
    Certaines fois, je vois des chevaux un peu chaud, piaffant sur place, un peu distrait, ou l'instinct grégaire qui remonte à la surface quant un autre cheval pète en l'air ; et leur cavalier qui leur tire sur la gueule, comme si ça allait arranger les chose et en plus de cela ils haussent la voix. Moi je pense qu'il faudrait plutôt le faire avancer pour qu'il dépense un peu son énergie : un galop actif, le cavalier au dessus de ses pieds, essayer de capter son attention... et je ne dis pas que c'est facile.

    Alors oui, quand le cheval est un peu mou, il faut le réveiller, c'est sur. Il arrive qu'il soit aussi un peu débordant d'énergie, distrait donc il faut agir comme il faut : une petite séance de longe avant, une détente active... S'il prend peur, rien ne sert d'hausser la voix, cela le fera paniquer encore plus, mais au contraire prendre un voix calme et doux pour lui montrer qu'il n'y a aucun danger.

    Je vois certains cavaliers, après une séance, qui boudent leur cheval et finalement ne leur donne pas de friandises car ils n'ont pas passé une bonne séance de travail. Même après une séance un peu pénible, il faut rester proche du cheval, le caresser quand même et lui donner un bon pansage. Ce n'est pas de sa faute, ni de celle du cavalier ; c'est de l'apprentissage. Il y a des bons et des mauvais jours. Il faut rester positif, se dire que la prochaine fois, on procédera autrement et on réussira. On apprend de ses erreurs, puis on fait plus attention.

    Il y a quelques mois, j'ai vu un jeune cheval qui est monté régulièrement. Lors d'une séance normale, une fois le cavalier sur son dos, il s'est mis à reculer brutalement. Le cavalier essayait tant bien que mal de le faire avancer donc finalement il a utilisé la cravache à grands coups. Le jeune cheval était en panique et il a fini par mettre le cavalier à terre. Le moniteur est à son tour monté dessus, enchainant les coups de cravache ; le cheval a fait la même chose puis il s'est couché. J'ai eu peur, surtout pour le cheval, il paniquait. Des fois, je ne comprend pas les actions des Hommes. Moi, je suis pour une méthode moins dur, plus compréhensible envers le cheval ; chacun sa méthode après tout.


    Je trouve qu'il y a aussi des injustices en ce qui concerne le jugement des capacités des chevaux. Je parle pour les cavaliers qui montent des chevaux de club. Beaucoup de gens ont un cheval préféré et plusieurs qu'ils n'aiment pas d'ailleurs... Au fur et à mesure de mes années d'équitation, je me suis rendu compte que malgré le ressorti des défauts de certains chevaux, ils possèdent tous des qualités à laquelle on arrive a les exploiter avec de l'expérience et un bon niveau. J'admet que j'ai quelques chouchous mais chaque cheval qu'on m'attribue pour un cours est un plaisir à monter car cela fait quelques années que je les connais donc je connais leurs capacités.
    L'une parait tout le temps agressive mais elle a un énorme coup de saut et du potentiel en dressage. L'autre est un cheval assez imposant, irrespectueux en main, raide mais pourtant c'est un bon sauteur, un super cheval de balade et agréable à monter. Un autre cheval est mou mais des petites qualités dans chaque discipline. Une autre jument a un vrai caractère de jument : attentive à tout ce qui bouge, qui ronfle quand elle a peur, chaude en main, ne supportant pas qu'on tire trop sur sa bouche, mais extra confortable, excellente jument de dressage...
    Bien sur, il n'y a pas tellement de réel problème dans ce dernier paragraphe mais j'aimerai qu'on considère qu'il pas de bon ou de mauvais cheval. Certes, certains sautent plus haut que d'autres, sont plus rapides, plus endurants, ou plus souples que les autres mais cela n'affectent en rien le principe d'un "bon cheval" car aucun cheval n'a pour but d'être agressif envers l'homme. C'est juste la conséquence d'une violence qu'il a subit, de la peur ou un caractère bien trempé mais qu'on retrouve chez l'Homme aussi. N'oublions pas que le cheval fut un animal sauvage, qu'il est soumis et qu'il ne connait pas les réactions de l'Homme.


    • Au saut d'obstacle
    Jade L (moi) - Nymphe du levant
    Haras de Chambly
    Si un cheval refuse de sauter un obstacle, c'est qu'il y a quelque chose qui lui fait peur en dessous, que la barre est trop haute, que le cavalier se porte trop avant et lui empêche de lever les antérieurs ou alors que la trajectoire à été mal dessinée (voir photo).
    Alors bien sur, pour apprendre à un cheval à sauter, il faut le forcer un petit peu ; peut-être avec un coup de cravache mais je trouve que donner des coups, des coup et des coups ne sert à rien. Et si le cheval ne veux toujours pas sauter, pourquoi ne pas reprendre à zéro avec un obstacle plus facile ?

    J'avais appris lors du concours de mon passage de galop 4 qu'une fille avait "frappé" son cheval parce qu'elle avait fait une mauvaise performance. Après je ne sais pas à quel degré mais c'est quand même injuste pour le cheval. Une mauvaise performance est souvent due aux actions du cavalier car c'est lui qui gère les allures, l'amplitudes, sa position qui pourrait gêner le cheval... celui-ci en subit les conséquences. Oui, des fois, le cheval a eu peur de quelque chose que ce soit extérieur ou près/sous des obstacles (provoquant un écart qui fait perdre des points en dressage ou lui faisant faire un refus devant un obstacle) mais c'est sa nature.

    J'ai lu cette phrase un jour : "Le meilleur moyen d'éduquer ou de rééduquer un cheval est de s'adapter à son comportement naturel, de travailler avec lui et non contre lui. On ne peut pas ôter la peur à un cheval mais on peut lui apprendre à la gérer." C'est exactement ça que je veux dire.

    19.1.12

    CHEVAL : Sortie de films

    Un petit article pour vous dire que cette année, de nouveaux films sur le cheval vont sortir et pas qu'un seul, trois à ma connaissance.






    • SPORT DE FILLES -  par Patricia Mazuy
    Sport de filles raconte l'histoire de Gracieuse, cavalière surdouée d'un caractère bien trempé. Après la vente de son cheval d'obstacle dont on lui avais promis, Gracieuse claque à la porte de l'élevage qui l'employait pour se lancer dans le dressage, bien que palfrenière. La propriétaire y exploite la renommé internationale d'un entraîneur allemand : Franz Mann mais celui-ci ne porte pas d’intérêts envers elle. Elle décide tout de même d'entraîner un cheval jusqu'alors délaissé quitte à enfreindre la loi...

    A voir le 25 janvier 2012 au cinéma.





    • CHEVAL DE GUERRE - par Steven Spielberg




    Réadaptation du livre Michael Morpurgo, Cheval de guerre raconte l'histoire d'un certain Albert et de son cheval Joey. Malheureusement, celui-ci est vendu pour servir dans la première guerre mondiale. Il est donc envoyé au front, dans les champs de batailles. Joey découvre l'horreur de la guerre. Il est capturé par les Allemands mais toujours utilisé pour les combats. Albert qui ne peut s'engager car trop jeune, il prend tout de même la décision de retrouver son cheval.
    Ce film rend hommage aux 8 millions de chevaux, sacrifiés durant la première guerre.
    A voir le 22 février 2012 au cinéma !



    • JAPPELOUP - par Christian Duquay
    Pierre Durand - Jappeloup de Luze


    Guillaume Canet retrace la vie de Pierre Durand avec le fameux : Jappeloup de Luze. Ce cheval n'avais pourtant pas les caractéristiques d'un cheval de CSO haut niveau : 1m58, père trotteur et mère pur-sang, des allures pas si exceptionnelles et pourtant ce cheval est devenu une légende : titres de champion de France puis d'Europe, des médailles d'or en Grand Prix dont en Coupe du Monde et en CSIO, et champion olympique.
    Pierre Durand a participé à la réalisation de ce film, notamment avec le choix des doublures de Jappeloup.
    A voir, le 30 janvier 2013 ! (un peu de patience)





          • GAZELLE par Jean François Pignon
    Un long métrage par Jean François Pignon sortira en début 2012 (date non déterminée). Il reprend la vie de J. F. Pignon lui-même auprès des chevaux. Je n'ai pas plus d'information. A voir !