16.2.12

Saut d'obstacle : "Je n'arrive pas à sauter"

J'ai crée ce sujet car il y a quelques mois, j'ai fais une séance de saut d'obstacles et cela s'est mal passé. Je n'arrivais pas à suivre le mouvement du cheval, j'étais tout le temps projetée en avant. Tout était deréglé et je me suis senti très mal pendant la semaine. Mais finalement, j'ai chercher mes erreurs.

    Jade L (moi) - Quelza
    Haras de Chambly
    Au trot, on prend un rythme tonique, réactif. Le cheval doit se porter vers l'avant naturellement (impulsion). Le buste est droit et non pas trop en avant, le regard est au loin. Les rênes sont assez courtes pour bien encadrer le cheval et la tête de la monture est légèrement remontée (en tout cas, le nez du cheval ne doit pas plonger vers le bas).
    Au galop, le cavalier prend un rythme régulier et tonic sans aller trop vite.

    A l'abord, restez redressé. Votre buste ne doit pas se pencher en avant au risque de mettre du poids sur les épaules du cheval qui aura du mal à lever les antérieurs. Ne vous agitez pas à l'abord de l'obstacle et surtout entre les obstacles (cela est valable après la réception), cela risque de déséquilibrer le cheval. Restez redressé, agissez quand il faut : s'il n'est pas assez tonique, donnez des jambes sans vous agiter et gardez les rênes tendues.

    Jade L (moi) - Quelza
    Haras de Chambly


    Au moment du saut, il faut se mettre en équilibre.
    Mettez vous au dessus de vos pieds. Votre bassin reste au dessus de la selle (et non pas trop en avant), votre regard au loin, le buste s'incline vers l'avant pour suivre le mouvement mais votre bassin reste au dessus de la selle. Le bas de jambe est fixe mais les genous sont desserés. Vos doigts le sont aussi pour permettre au cheval d'étendre son encolure et vos mains accompagnent le mouvement de l'encolure mais les rênes restent tendus. N'hésitez pas à raccourcir vos étriers si vous n'arrivez pas à suivre le cheval.

    Jade L (moi) - Quelza
    Haras de Chambly



    Adaptez votre position en fonction de la hauteur des barres. Pour de petites barres, vous avez juste à vous "lever".

    A la réception, généralement, les chevaux accélèrent donc il faut absolument se redresser, les épaules légèrement en arrière et ralentir/reprendre un galop cadencé et actif.


    Education du cheval.

    Un cheval ne naît pas débourré, dressé à la perfection ou prêt à sauter des montagnes. Non, le cheval est certes sous les ordres de l'Homme mais il faut tout lui apprendre.


    • Débourrage
    Le débourrage est un moment délicat de la vie du cheval. C'est là qu'il apprend à être proche de l'Homme. Il faut lui apprendre à supporter le poids de la selle puis du cavalier tout en ayant un locomotion normale et avoir le mors dans la bouche, ce qui n'est pas très confortable donc certes il y a des déceptions. Le poulain se cabre, rue, embarque. 
    Je vois des vidéos sur internet nommée "Saloperie de poulain" par exemple et je vois le poulain laché dans la carrière (tel un cheval sauvage dans un rodéo) qui part au triple galop en panique et ensuite, le "cavalier" se plaint que le poulain l'a mis à terre ! Le poulain ne va pas partir sur la main, au pas espagnol, bien sûr que non. Je trouve que certains cavaliers n'ont pas la mentalité qu'ils sont censés avoir.


    • Travail à cheval
    Après le débourrage, il y a l'équitation. Chaque cheval est différent, il faut s'adapter en fonction de ses réactions. Il ne faut pas s'énerver si l'on n'arrive pas à doser les hanches et les épaules quant on fait une cession à la jambe ; soit le cheval ne sait pas [bien] le faire et il faut lui apprendre, soit le cavalier ne précise pas assez bien ses actions.

    Quant on travaille un cheval, c'est de l'apprentissage ; que ce soit pour le cheval ou le cavalier. Même si on ne le réalise pas vraiment, il faut faire attention aux gestes qu'on effectue sur le dos de sa monture. On garde toujours un contact avec la bouche du cheval certes, mais on ne se rend pas compte que des fois on tire un peu trop. Imaginez-vous à sa place, vos commissure qui sont tirées vers l'arrière et le mors qui est quand même en métal !
    Certaines fois, je vois des chevaux un peu chaud, piaffant sur place, un peu distrait, ou l'instinct grégaire qui remonte à la surface quant un autre cheval pète en l'air ; et leur cavalier qui leur tire sur la gueule, comme si ça allait arranger les chose et en plus de cela ils haussent la voix. Moi je pense qu'il faudrait plutôt le faire avancer pour qu'il dépense un peu son énergie : un galop actif, le cavalier au dessus de ses pieds, essayer de capter son attention... et je ne dis pas que c'est facile.

    Alors oui, quand le cheval est un peu mou, il faut le réveiller, c'est sur. Il arrive qu'il soit aussi un peu débordant d'énergie, distrait donc il faut agir comme il faut : une petite séance de longe avant, une détente active... S'il prend peur, rien ne sert d'hausser la voix, cela le fera paniquer encore plus, mais au contraire prendre un voix calme et doux pour lui montrer qu'il n'y a aucun danger.

    Je vois certains cavaliers, après une séance, qui boudent leur cheval et finalement ne leur donne pas de friandises car ils n'ont pas passé une bonne séance de travail. Même après une séance un peu pénible, il faut rester proche du cheval, le caresser quand même et lui donner un bon pansage. Ce n'est pas de sa faute, ni de celle du cavalier ; c'est de l'apprentissage. Il y a des bons et des mauvais jours. Il faut rester positif, se dire que la prochaine fois, on procédera autrement et on réussira. On apprend de ses erreurs, puis on fait plus attention.

    Il y a quelques mois, j'ai vu un jeune cheval qui est monté régulièrement. Lors d'une séance normale, une fois le cavalier sur son dos, il s'est mis à reculer brutalement. Le cavalier essayait tant bien que mal de le faire avancer donc finalement il a utilisé la cravache à grands coups. Le jeune cheval était en panique et il a fini par mettre le cavalier à terre. Le moniteur est à son tour monté dessus, enchainant les coups de cravache ; le cheval a fait la même chose puis il s'est couché. J'ai eu peur, surtout pour le cheval, il paniquait. Des fois, je ne comprend pas les actions des Hommes. Moi, je suis pour une méthode moins dur, plus compréhensible envers le cheval ; chacun sa méthode après tout.


    Je trouve qu'il y a aussi des injustices en ce qui concerne le jugement des capacités des chevaux. Je parle pour les cavaliers qui montent des chevaux de club. Beaucoup de gens ont un cheval préféré et plusieurs qu'ils n'aiment pas d'ailleurs... Au fur et à mesure de mes années d'équitation, je me suis rendu compte que malgré le ressorti des défauts de certains chevaux, ils possèdent tous des qualités à laquelle on arrive a les exploiter avec de l'expérience et un bon niveau. J'admet que j'ai quelques chouchous mais chaque cheval qu'on m'attribue pour un cours est un plaisir à monter car cela fait quelques années que je les connais donc je connais leurs capacités.
    L'une parait tout le temps agressive mais elle a un énorme coup de saut et du potentiel en dressage. L'autre est un cheval assez imposant, irrespectueux en main, raide mais pourtant c'est un bon sauteur, un super cheval de balade et agréable à monter. Un autre cheval est mou mais des petites qualités dans chaque discipline. Une autre jument a un vrai caractère de jument : attentive à tout ce qui bouge, qui ronfle quand elle a peur, chaude en main, ne supportant pas qu'on tire trop sur sa bouche, mais extra confortable, excellente jument de dressage...
    Bien sur, il n'y a pas tellement de réel problème dans ce dernier paragraphe mais j'aimerai qu'on considère qu'il pas de bon ou de mauvais cheval. Certes, certains sautent plus haut que d'autres, sont plus rapides, plus endurants, ou plus souples que les autres mais cela n'affectent en rien le principe d'un "bon cheval" car aucun cheval n'a pour but d'être agressif envers l'homme. C'est juste la conséquence d'une violence qu'il a subit, de la peur ou un caractère bien trempé mais qu'on retrouve chez l'Homme aussi. N'oublions pas que le cheval fut un animal sauvage, qu'il est soumis et qu'il ne connait pas les réactions de l'Homme.


    • Au saut d'obstacle
    Jade L (moi) - Nymphe du levant
    Haras de Chambly
    Si un cheval refuse de sauter un obstacle, c'est qu'il y a quelque chose qui lui fait peur en dessous, que la barre est trop haute, que le cavalier se porte trop avant et lui empêche de lever les antérieurs ou alors que la trajectoire à été mal dessinée (voir photo).
    Alors bien sur, pour apprendre à un cheval à sauter, il faut le forcer un petit peu ; peut-être avec un coup de cravache mais je trouve que donner des coups, des coup et des coups ne sert à rien. Et si le cheval ne veux toujours pas sauter, pourquoi ne pas reprendre à zéro avec un obstacle plus facile ?

    J'avais appris lors du concours de mon passage de galop 4 qu'une fille avait "frappé" son cheval parce qu'elle avait fait une mauvaise performance. Après je ne sais pas à quel degré mais c'est quand même injuste pour le cheval. Une mauvaise performance est souvent due aux actions du cavalier car c'est lui qui gère les allures, l'amplitudes, sa position qui pourrait gêner le cheval... celui-ci en subit les conséquences. Oui, des fois, le cheval a eu peur de quelque chose que ce soit extérieur ou près/sous des obstacles (provoquant un écart qui fait perdre des points en dressage ou lui faisant faire un refus devant un obstacle) mais c'est sa nature.

    J'ai lu cette phrase un jour : "Le meilleur moyen d'éduquer ou de rééduquer un cheval est de s'adapter à son comportement naturel, de travailler avec lui et non contre lui. On ne peut pas ôter la peur à un cheval mais on peut lui apprendre à la gérer." C'est exactement ça que je veux dire.